QUI ÉTAIT Joseph Dionmadji BEHIDI ? on parle peu de lui ,sinon jamais a la génération montante.

Publié le par Nadjitoide Arnaud

Joseph Dionmadji BEHIDI est né le 15 mai 1944 à Bébalem (Logone Occidental). Avocat de son état près la Cour d’Appel de N’Djamena, il était marié et père de trois enfants. Il figurait parmi les 100 premiers membres-fondateurs de la LTDH en 1991. Il a été élu Vice-président de la LTDH à la première AG ordinaire de Juin 1991, en remplacement du Doyen Abdoulaye DJONOUMA (1er Vice-président de la LTDH). Il entreprit, en compagnie du Président-Fondateur Enoch DJONDANG, des campagnes de sensibilisation auprès des magistrats et des avocats tchadiens de N’Djamena, pour la plupart restés à l’écart du mouvement Joseph Dionmadji BEHIDI est né le 15 mai 1944 à Bébalem (Logone Occidental). Avocat de son état près la Cour d’Appel de N’Djamena, il était marié et père de trois Joseph Dionmadji BEHIDI est né le 15 mai 1944 à Bébalem (Logone Occidental). Avocat de son état près la Cour d’Appel de N’Djamena, il était marié et père de trois enfants. Il figurait parmi les 100 premiers membres-fondateurs de la LTDH en 1991. Il a été élu Vice-président de la LTDH à la première AG ordinaire de Juin 1991, en remplacement du Doyen Abdoulaye DJONOUMA (1er Vice-président de la LTDH). Il entreprit, en compagnie du Président-Fondateur Enoch DJONDANG, des campagnes de sensibilisation auprès des magistrats et des avocats tchadiens de N’Djamena, pour la plupart restés à l’écart du mouvement naissant de défense des droits de l’homme, par peur pour leur vie et pour leur carrière. Il était très cordial envers ses amis, aimait animer les réunions par des blagues, organisait des dîners pour relaxer les missions des amis défenseurs venus de l’extérieur. Du 4 au 11 février 1991, vu la situation terrible d’insécurité, de violence et de crimes qui régnait à N’Djamena. Le Directoire de la LTDH avait désigné Me BEHIDI pour solliciter une audience et expliquer de vives voix nos préoccupations sur la situation au Président de la République. Cette audience eut lieu le 07 février 1991 et au sortir du Palais-Rose, Me BEHIDI déclara que “ le droit à la vie, c’est aussi la liberté pour les citoyens de sortir tranquillement le soir…“ Le 08 février 1991. Le 14 février, Me BEHIDI participa à sa dernière réunion du Bureau-directeur de la LTDH : il se préparait à représenter la LTDH à une réunion africaine des droits de l’homme à Tunis. Le 15 février 1991, Me BEHIDI vint vers midi Enoch DJONDANG rejoindre au siège de la LTDH à Djambalbar, avec Mr Souleymane Nguenguen, Fondateur de l’Association des Victimes des Crimes et de la Répression Politique (A.V.C.R.P). Après les présentations, Me BEHIDI déclara : “Si nous les défenseurs des droits de l’homme ne nous occupons pas des victimes des crimes de la répression politique, nous aurons manqué à notre devoir“. Ce fut la dernière déclaration solennelle que nous retiendrons de lui.

La sobriété ténébreuses et macabre de l’aire nouvelle, l’aire de la démocratie se liguées, la vallée de la mort pour une randonnée funèbre a l’accueil du dessein cynique de la de la démocratie .le breuvage mortel a rependu ces trait nocif dans les alvéoles de Ndjamena et entamé l’œuvre de la destruction depuis lors jusqu’à nos jours.

Le guillon de la mort frappa très fort rendant les rues, les ruelles, les coins et recoins de tout un pays sombre d’horreur. Dans la nuit de ce même jour du 15 au 16 février 1991, vraisemblablement vers 2h du matin, Me BEHIDI fut assassiné près de chez lui à Moursal ! Cet assassinat odieux suscita la première et unique manifestation populaire de mécontentement de l’Histoire du Tchad, où des milliers de N’djaménois, les femmes devant, défilèrent la main sur la tête en signe de deuil, sur près de dix kilomètres des axes centraux de la ville ! Comme tous ceux qui ont réellement contribué à l’espoir et au changement dans notre pays, Me Joseph BEHIDI est oublié de ses compatriotes : seule une poignée de camarades et de proches se rendirent au cimetière de Farcha le 16 février 2017 pour commémorer sa mémoire, triste réalité de la mentalité rétrograde tchadienne !

 

 

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