A qui la faute ? les traitres trahit .

Publié le par Nadjitoide Arnaud

Le Tchad regorge un nombre pléthorique d’artistes. Tellement nombreux que beaucoup d’entre eux sont méconnus par les citoyens. Certains sont même méconnus et ignorés dans leur propre quartier. Chacun est libre de devenir artiste surtout qu’à la matière il n’existe pas de normes. Mais quel genre d’artistes et pour quelle fin ? Juste pour être vu à la télé et être écouté à la radio. C’est le « m’as-tu vu ? » hélas, bon nombre ne sont ni vus ni écoutés dans les médias. Mais ils sont tout de même artistes ! Rare sont  ceux qui sortent du lot financièrement et économiquement. Si certains comme Sultan, Croquemort, Rays Kim, Daison, etc. tirent leur épingle du jeu par des textes engagés et dérangeants, basés sur le vécu du peuple cela n’est pas le cas pour tous. Analyse.

On a vu certains artistes, par n’importe lesquels honteusement réclamé comme des gamins leur pain, pardon, leur prime de prestation lors de l’investiture. Mais lorsque les syndicats sont dans les rues, ils brillent par leur absence. Quand les fonctionnaires, après avoir trimé des mois durant revendiquent leur maigre salaire, c’est encore tchuuuuu ! Quand les étudiants, sous les balles assassines de Bachir revendiquent légitimement leur brousse, là encore nos artistes sont motus. Quand le président leur refuse leur cachet, là ils ont la gueule et prennent l’opinion nationale en témoin. Quel égoïsme ! Quelle indifférence ! Ah, votre problème semble plus sérieux que la misère que le peuple endure depuis plusieurs décennies ? Zut !

Il n’est jamais tard pour bien faire. Il est donc jamais le moment pour que nos artistes joignent leur voix pour la cause du peuple dans sa grande majorité. Au risque d’être, au cas échant vomit par le peuple, et ce, sans pitié. Comment peut-on être indifférent face au stress, détresse, tristesse et angoisse de la population surtout lorsqu’on s’érige en garant des défenseurs des causes des opprimés ? Face à l’acharnement contre le peuple, nos artistes rangent leur micro définitivement ; face aux cris et supplice du peuple, nos artistes sont muets ; face à un avenir incertain et à l’horizon blafard, nos artistes monnaient leur plume et étouffent leur voix. Les podiums de dénonciation sont déserts et désertés. La platine est abandonnée.

Être artiste, c’est aussi prendre les risques, non ?ailleurs les artistes ont donné leur vie pour la cause du peuple. On a vu le rappeur Smockey à l’assaut de l’Assemblée Nationale au Burkina Faso les 30 et 31 octobre 2014 lors de l’insurrection. Quels risques le Reggae man Sams’K Le Jah n’a pas pris dans les mêmes circonstances ? Basic Soul, Baasta Gaenga, Joé le Soldat… voici quelques noms des artistes rappeurs Burkinabè qu’on pourra citer au panthéon de la gloire. Cendrine Nama, artiste chanteuse, spatule en main ne cesse de battre le macadam et défi les balles assassines du Régiment de Sécurité présidentielle(RSP). Que dire du Sénégal avec Fou Malade et ses collègues ? Bon boulot ! Le Cameroun, plus proche de nous avec l’immense Valséro ou l’insomnie de Paul Biya.

Quant au pays de Toumai, on peut inscrire bon nombre au panthéon des imbéciles. Leur silence coupable et complice sera des charges qui seront retenues contre eux par le peuple au tribunal de l’histoire. Le peuple vous tient à l’œil et rendra la monnaie !

TCHADREVOLUTION

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