Nous sommes une plateforme de défense des droits humains, de dénonciation, de sensibilisation et veille citoyen. Nous prônons la bonne gouvernance et l’alternance démocratique en Afrique. « Dans l’arène des vicissitudes de la vie, je suis venu, j’ai vu, j’ai combattu. Et même si je n’ai pas le succès ou la gloire à mes pieds, je reste convaincu que je suis un combattant et non et un con battu. »
L’humanitaire est une vocation guidée par l’altruisme et le respect des droits humains, tandis que le fonctionnaire de l’humanitaire opère dans un cadre institutionnel, avec ses règles et ses contraintes. Au Burkina Faso, des réfugiés dénoncent des dérives inquiétantes de HCR et ses partenaires, illustrant une fracture entre l’idéal humanitaire et la réalité bureaucratique. Lorsque les principes d’assistance cèdent la place à l’indifférence et aux abus de pouvoir, l’éthique humanitaire est mise à l’épreuve. «A quoi sert le pouvoir si on ne peut en abuser ! » ce dicton a a tout son sens dans ce milieu.
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L’action humanitaire repose sur des valeurs fondamentales : assistance, dignité et respect. Pourtant, au Burkina Faso, des réfugiés se disent victimes de traitements contraires à ces principes, imputant au Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et à ses partenaires des pratiques marquées par la stigmatisation, le mépris et l’arbitraire. Alors que ces organisations sont censées leur offrir protection et soutien, leurs décisions semblent parfois déconnectées des réalités et des besoins des populations concernées. Comment expliquer cette dérive ? Et surtout, où tracer la frontière entre aide humanitaire et atteinte aux droits des bénéficiaires ?
Un humanitaire dévoyé : entre bureaucratie et mépris
Selon la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et le droit humanitaire international, toute personne déplacée de force a droit à la protection et à une assistance digne. Pourtant, au Burkina Faso, des réfugiés dénoncent une gestion opaque et autoritaire de leurs conditions de vie par les agents du HCR et leurs partenaires. Ces derniers seraient plus préoccupés par la gestion administrative que par le respect des droits fondamentaux des personnes qu'ils sont censés aider.
« Nous ne sommes pas consultés sur les décisions qui nous concernent », déplore un réfugié. L’un des exemples les plus flagrants est la mise en place d’un comité dirigeant, non approuvé par tous les réfugiés urbains, mais imposé par les structures humanitaires. Une situation qui alimente frustration et colère au sein de cette communauté vulnérable.
Le 20 juin 2024 : une journée symbolique détournée
La Journée mondiale des réfugiés, censée être un moment de reconnaissance et de plaidoyer, a pris une tournure amère en 2024. Le discours officiel du président des réfugiés avait été rédigé par l’un des partenaires du HCR et imposé à un réfugié semi-lettré pour la lecture. Comment peut-on parler en notre nom sans nous consulter ? «Tout ce qui est fait pour nous, sans nous, est contre nous ». Amílcar Cabral,
s’indigne un témoin de la scène. Ce mépris de la voix des réfugiés symbolise la dérive d’un système censé protéger, mais qui finit par confisquer la parole des premiers concernés.
Sous-traitance et déshumanisation : des pratiques inquiétantes
Outre ces décisions imposées, les réfugiés dénoncent un climat de stigmatisation et de manque de respect flagrant. « Certains agents tiennent des propos humiliants, nous traitent comme des dossiers et non comme des êtres humains », témoigne un réfugié sous couvert d’anonymat. L’externalisation excessive des services humanitaires à des partenaires souvent déconnectés des réalités des bénéficiaires aggrave la situation.
Un appel au respect des principes humanitaires
Le droit international est clair : toute assistance aux réfugiés doit respecter leur dignité, leur autonomie et leur participation aux décisions qui les concernent. Il est urgent que le HCR Burkina et ses partenaires réévaluent leurs pratiques pour être en adéquation avec ces principes. L'humanitaire ne peut être un simple exercice bureaucratique ; il doit rester un engagement fondé sur l’écoute, le respect et la solidarité. Faute de quoi, il risque de devenir un instrument d’oppression au lieu d’être un refuge pour ceux qui en ont le plus besoin.
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