Corruption en Afrique de l'Ouest : Quels pays progressent dans la lutte ?

La corruption demeure un défi majeur en Afrique de l'Ouest, entravant le développement économique et sapant la confiance des citoyens envers les institutions publiques. Chaque année, l'Indice de Perception de la Corruption (IPC) de Transparency International évalue la perception de la corruption dans le secteur public de 180 pays, sur une échelle de 0 (très corrompu) à 100 (très intègre). En 2024, certains pays ouest-africains ont montré des progrès notables, tandis que d'autres stagnent ou régressent.

Carte thermique de la corruption en Afrique de l'Ouest

Visualisation : Une carte interactive de l'Afrique de l'Ouest où chaque pays est coloré en fonction de son score IPC 2024. Les teintes vertes indiquent une faible perception de la corruption, tandis que les teintes rouges signalent une perception élevée.

Classement des pays ouest-africains selon l'IPC 2024

Pays	Score IPC 2024	Classement mondial
Cap-Vert	62	35ᵉ
Bénin	45	69ᵉ
Côte d'Ivoire	45	69ᵉ
Sénégal	45	69ᵉ
Burkina Faso	30	Non spécifié
Mali	Non spécifié	Non spécifié
Nigeria	25	Non spécifié
Guinée équatoriale	13	Non spécifié

Données issues de l'IPC 2024 de Transparency International.

Évolution sur 5 ans des scores IPC

Visualisation : Un graphique linéaire montrant l'évolution des scores IPC de 2019 à 2024 pour le Cap-Vert, le Bénin, la Côte d'Ivoire et le Nigeria.

• Cap-Vert : Stable autour de 62, reflétant une gouvernance relativement intègre.
• Bénin : Progression de 43 en 2023 à 45 en 2024, indiquant des efforts continus contre la corruption.
• Côte d'Ivoire : Augmentation notable de 40 en 2023 à 45 en 2024, grâce à des réformes structurelles.
• Nigeria : Stagnation autour de 25, signalant des défis persistants en matière de corruption.

Analyse des facteurs de progression et de régression

Facteurs de progression

• Réformes institutionnelles : La Côte d'Ivoire a mis en place une Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance, renforçant les mécanismes de contrôle et de transparence. 
• Engagement politique : Des pays comme le Bénin et le Cap-Vert bénéficient d'une volonté politique forte pour combattre la corruption, traduite par des actions concrètes et des politiques publiques efficaces.

Facteurs de régression

• Instabilité politique : Des pays confrontés à des crises politiques ou sécuritaires, tels que le Mali et le Burkina Faso, peinent à instaurer des mécanismes anticorruption efficaces.
• Manque de transparence : Au Nigeria, malgré les ressources économiques, la corruption reste endémique en raison d'une faible transparence dans la gestion des fonds publics, notamment dans le secteur pétrolier.

L'Afrique de l'Ouest présente un tableau contrasté en matière de perception de la corruption. Si des pays comme le Cap-Vert, le Bénin et la Côte d'Ivoire montrent des avancées encourageantes grâce à des réformes et un engagement politique soutenu, d'autres continuent de faire face à des défis majeurs. La lutte contre la corruption nécessite une approche holistique, combinant volonté politique, renforcement institutionnel et participation active de la société civile.

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