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Nous sommes une plateforme de défense des droits humains, de dénonciation, de sensibilisation et veille citoyen. Nous prônons la bonne gouvernance et l’alternance démocratique en Afrique. « Dans l’arène des vicissitudes de la vie, je suis venu, j’ai vu, j’ai combattu. Et même si je n’ai pas le succès ou la gloire à mes pieds, je reste convaincu que je suis un combattant et non et un con battu. »

Entre conflits et résilience : repenser la gouvernance et la responsabilité citoyenne au Burkina Faso

Comprendre la complexité des conflits et crises au Burkina Faso : entre gouvernance, responsabilité citoyenne et médiation

Dans un contexte marqué par des crises multiples, M. DIANDA Abdoulaye , expert en gouvernance et en résolution de conflits, a récemment partagé des réflexions éclairantes lors de  l’atelier de renforcement de capacité  des OSCs  le vendredi 24 janvier 2025  a Ouagadougou au Burkina Faso . Cette atelier organisé par Institut de Stratégie et de Relations Internationales (ISRI) et collaboration avec International Republican Institute (IRI) ,  dédiée à l'analyse des crises socio-politiques au Burkina Faso. À travers un discours riche et engagé, l’expert  a exploré les mécanismes sous-jacents des conflits, leur gestion et les rôles des différents acteurs pour instaurer une paix durable.

La peur de la sanction : un moteur pour l’ordre social ?

Selon M.DIANDA Abdoulaye, une des particularités des sociétés africaines réside dans la place prépondérante de la sanction dans la régulation sociale. « Dans les structures traditionnelles, la punition est inéluctable, car elle est perçue comme venant des ancêtres. Cela crée une peur qui, paradoxalement, garantit l’ordre », explique-t-il. Cette notion contraste avec les approches modernes où les mécanismes de négociation et de compromis occupent une place centrale.

 M. DIANDA Abdoulaye  insiste sur le fait que, quelle que soit la forme de gouvernance, le succès repose sur un équilibre entre récompense pour les actes vertueux et punition pour les manquements. « Toute structure, qu’elle soit familiale, institutionnelle ou étatique, fonctionne sur ce principe », ajoute-t-il.

Conflits et crises : deux faces d’une même pièce

Le conférencier a ensuite analysé la dynamique des conflits, qu’il définit comme un phénomène intrinsèque à la nature humaine. « Un conflit naît souvent d’une incompatibilité d’intérêts ou de besoins. Cependant, tant qu’il reste maîtrisé, il peut être bénéfique et même permettre de renforcer les relations humaines. Mais lorsqu’il dégénère, il devient une crise. »

Pour M. DIANDA Abdoulaye , la gestion des conflits repose sur une approche globale, qui prend en compte à la fois les causes profondes et les conséquences visibles. Il illustre son propos avec des exemples récents, notamment les attaques terroristes au Burkina Faso, qui, selon lui, résultent d’une combinaison de facteurs économiques, sociaux et politiques. « Les crises ne surgissent pas du néant ; elles couvent dans des terrains fertiles d’injustice, de pauvreté et de mauvaise gouvernance. »

Le rôle des citoyens et des forces civiles dans la résolution des crises

Un point central de l’intervention de M. DIANDA Abdoulaye a été la responsabilité de chaque citoyen face aux défis actuels. Il souligne la nécessité d’un engagement collectif : « Plutôt que de demander ce que le pays fait pour nous, posons-nous la question : qu’est-ce que nous faisons pour notre pays ? » Cet appel à l’action vise à encourager une prise de conscience individuelle et collective pour bâtir un avenir meilleur.

 M. DIANDA Abdoulaye a également mis en lumière les efforts entrepris par le gouvernement de transition, notamment dans les domaines humanitaire, administratif et sécuritaire. Il a salué les initiatives telles que le déploiement de cliniques mobiles et les réformes administratives, tout en insistant sur l’importance d’intégrer les forces civiles dans la gestion des crises. « Une solution purement militaire ne suffira pas ; il faut une mobilisation de toutes les forces vives de la nation », affirme-t-il.

Le rôle clé de la médiation et des médias

Dans une société en proie à des tensions, la médiation joue un rôle crucial.  M. DIANDA Abdoulaye a comparé la médiation à une tentative de rétablir un dialogue rompu, que ce soit entre individus, communautés ou institutions. « La médiation doit s’adapter à l’évolution du conflit. Lorsque le dialogue est encore possible, les outils restent souples. Mais une fois que le conflit devient violent, la médiation doit changer d’approche. »

Il a également mis en garde contre les dangers d’une couverture médiatique sensationnaliste, qui peut aggraver les tensions. « Un traitement inapproprié de l’information peut transformer un simple conflit en une crise majeure. Les journalistes ont une immense responsabilité dans la préservation de la paix », a-t-il déclaré.

Vers une résilience collective

Pour conclure, M. DIANDA Abdoulaye a insisté sur la nécessité de bâtir une résilience collective face aux défis. Cela passe par une meilleure compréhension des origines des conflits, un engagement citoyen renforcé, et une gouvernance inclusive et transparente.

Dans un message empreint d’espoir, il a rappelé que les crises, aussi graves soient-elles, peuvent devenir des opportunités de transformation positive. « Ce n’est pas l’avenir qui compte, mais le devenir. Chacun d’entre nous a le pouvoir d’améliorer son domaine d’action. Ensemble, nous pouvons surmonter les défis et construire un Burkina Faso plus fort. »

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