Nous sommes une plateforme de défense des droits humains, de dénonciation, de sensibilisation et veille citoyen. Nous prônons la bonne gouvernance et l’alternance démocratique en Afrique. « Dans l’arène des vicissitudes de la vie, je suis venu, j’ai vu, j’ai combattu. Et même si je n’ai pas le succès ou la gloire à mes pieds, je reste convaincu que je suis un combattant et non et un con battu. »
C’est connu, la triste nouvelle est finalement tombée en ce jour gris du 10 mars 2021 : Hamed Bakayoko, le premier ministre de la Côte d’ivoire n’est plus. On croit rêver mais l’information est reprise en boucle sur les médias sérieux de la planète. Les réseaux sociaux s’en pressent d’exploser en passionnant la situation déjà gravissime.
L’homme était simplement un homme, ni ange ni démon qui avait ses qualités et ses défauts bien à lui faisant de lui justement un être mortel pouvant éprouver des passions, subir des colères, des illusions, faire face à la réalité et défendre des causes. Il avait aussi des admirateurs, et des adversaires pour ne pas dire des ennemis jurés. Mais, il restait un homme car chaque homme à la naissance est l’insouciant l’héritier de l’innocence.
Tous les grands hommes ont un jour été enfant. D’ailleurs, les bons usages de la tradition africaine veulent qu’on n’accable surtout pas les disparus. Tous les hommes vont mourir, certes ; mais toutes les morts n’ont pas la même signification. Cela est également connu.
Comme un tonnerre dans le plein ciel assombri d’Abidjan Hamed Bakayoko, Hambak pour les intimes s’en est allé.
Il a tiré sa révérence au moment même où l’on s’y attendait le moins comme tous les héros et grands hommes de l’histoire.
Qu’on le veuille ou non, que l’on soit son ami ou de ses innombrables adversaires ; la Cote d’ivoire perd ainsi un digne fils, l’Afrique un leader et le monde un cœur.
La générosité de l’homme était largement reconnue car Hambak était panafricaniste. Nous ne referons plus l’histoire ni toute la biographie de l’illustre disparu ayant eu un parcours atypique d’homme de culture, d’homme politique parfois controversé, tantôt acclamé mais dont la loyauté et l’humanisme sont saluées et reconnues. Il faut dire que de simple militant engagé, il a gravi les échelons jusqu’au poste prestigieux de premier ministre. C’est là aussi que nous lui inclinons notre chapeau.
Au–delà de l’individu et du personnage, c’est tout un pivot du pouvoir ivoirien, une clé de voute de l’équilibre des intérêts partisans et du dynamisme des institutions qui s’en va.
S’il est vrai que nous ne sommes pas des griots et que notre initiative ne vise que rendre un hommage mérité à un homme sans partie pris, il faut reconnaitre humblement que Hamed Bakayoko eût un parcours fulgurant comme ce météorite qui passe dans le ciel pour éclairer des millénaires de génération.
Directeur général de Radio Nostalgie Abidjan, sa rencontre avec Alassane Ouattara, l’actuel président de la cote d’ivoire dès les années 1990 va lui permettre de se tailler une carrure d’homme politique.
En somme, comme l’a si bien dit l’analyste politique ivoirien Sylvain N’Guessan : « c’est une grande perte non seulement pour sa formation politique, le RHDP, mais aussi pour la Cote d’Ivoire. Surtout quand on connait la place centrale …. ; Le trait d’union entre les différentes formations politiques. »
Après le commandant Wattao ‘’ Saha bêlé bêlé’’(le gros serpent), Gon Coulibaly, voilà que ce fut à Hambak de nous quitter.
Gageons, que c’est la fin de la série noire du signe indien qui a tant duré en Cote d’ivoire , en Afrique de l’ouest et partant sur tout le continent noir qui, malgré ce qu’on en dit , perd toujours prématurément ses dignes fils et héros..
Une question cependant se pose : why did black heroes died soo soon ?
Autrement, pourquoi les héros noirs meurent toujours si tôt ?
Heureusement, qu’en Afrique et dans les civilisations hindouistes–brahmanistes après l’Égypte Antique; les morts ne sont pas morts… Nous gardons alors espoir que le peuple ivoirien qui a réussi à se réconcilier sur l’hécatombe de ses fils, qui a dépassé l’exclusion et la xénophobie des errements politiques saura relever les nombreux défis à l’horizon.
Silence ; le monde entier regarde vers la Côte d’ivoire qui ne va pas décevoir.
Si Hambak ne mérite pas des hommages, c’est qu’il ne mérite aucun blâme car, agir c’est parfois se tromper.
Héro, repose en paix
#cote_d_Ivoire #CI225#Africtivistes #Abidjan#AFRIQUE